Retour, réflexion, verbalisation autour d’ateliers d’écriture sur le cut-up…
Les ateliers présentés au congrès des psychologues scolaires en juin 2022, sont basés sur la technique du CUT-UP, technique inventée par William Burroughs (écrivain) et Brion Gysin (peintre) en découpant accidentellement des pages de journaux. Ils se sont aperçus que deux fragments de texte réagencés pouvaient constituer un message cohérent.
Le Cut-up est une technique d’écriture qui permet de désacraliser l’écriture et évite les blocages liés à la page blanche. Cette technique se sert de gestes comme prélever, découper, déplacer, écarter, réagencer, recomposer. Elle est utilisable avec toute personne sachant lire.
Écrire est le moyen de dire, se dire, se révéler et croire en soi.
Les phrases écrites en italique sont les paroles et écrits de participants des ateliers lors du congrès.
S’approprier des outils.
Les mots comme de simples matériaux, des pièces de puzzle qu’on peut combiner selon notre fantaisie, ou en laissant jouer le hasard, quand on visualise quelque chose on n’a pas toujours, et les enfants n’ont pas toujours, les mots qui vont avec. On peut s’emparer de cette matière première, avec ces outils, on peut rentrer dans l’apprentissage de l’écrit, se l’approprier. Ainsi il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, c’est ton ressenti, ta production. Rien que de dire ça, ça permet de lâcher prise. Un jeu où personne n’est invité à se prendre au sérieux : on a envie de faire des blagues, un animal qui mange un instituteur effrayant et vit dans une école sacrée !
Entrer dans le jeu, faire face, transgresser.
Avec une consigne absurde il peut être un peu déroutantd’y trouver un sens là où il n’y en a pas. Après, on se dit que ce n’est pas grave, que c’est un jeu. Il faut accepter l’idée de dépasser certaines appréhensions. Les mots sont là, en soutien et en repère : c’est ça qui est bien : que vous donniez des mots, nous dit-on. Il se déplace maussade en salivant (extrait de production), il y a des degrés de liberté qu’on va pouvoir atteindre en suivant la consigne,des coups où ça a pu laisser libre court à l’imaginaire. Il se déplace en jouant, sans gêne, à chat à moustache (extrait de production).
Désacraliser, Imaginer, Être fier de sa production.
Ça désacralise un peu la production d’écrit et ça laisse un accès à tout le monde. Avoir des mots, les agencer « comme ça vient », on est plus sur un pied d’égalité avec l’atelier. Ce qui est intéressant c’est de rendre accessible à des enfants qui ne se sentent pas capables de…, de faire quelque chose et après d’en être fier.
Alternative pour contrer les difficultés.
Faciliter le rapport à l’écrit, les enfants ne se lâchent pas au départ mais après, on a des compétences et ils jouent avec les mots alors que d’habitude ils sont toujours en difficulté pour mettre des mots. L’écrit est quelque chose de tellement compliqué pour certains, alors que là ils sauraient s’approprier le jeu.
S’exprimer autrement, On peut avoir des révélations de ce que les enfants peuvent vivre comme souffrance non dite. Donc c’est c’est le détour qui est intéressant.
S’approprier des mots fournis, Là où ils sont un peu bloqués, c’est sur le fait d’avoir à remplir une feuille, passer par le Cut up peut être une belle alternative pour contourner les difficultés. J‘étais si triste dans cet endroit assaisonné, il m’a saisie et mes sens titillés, perdant confiance, je suis devenue si maladroite, surprise par tant de gris, je me suis retrouvée dans une boite (Extrait de production).
Apprendre à prendre du plaisir dans l’écriture.
Retrouver le jeu et le plaisir, amener les enfants à apprendre plaisir avec cette symbolique de pouvoir coller décoller. je me suis amusé à prendre des morceaux de papier, à les retourner, à changer un mot parce que j’aimais pas mes ratures. Petite fille artiste entêtée, t’es têtue, tu t’entêtes et t’as tord (extrait de production). Je pense que ça peut convenir aux enfants.
Création d’un moment de partage.
Dans l’échange et le partage de soi, et puis je pense qu’on a mis quelque chose de nous là. Donc dès qu’on écrit, on y met forcément du soi, même si c’est un texte très imaginaire. Ce qui est intéressant, c’est le partage. Ce soir là, à la lueur des lumières scintillantes, je m’avançais confiant vers l’assemblée (extrait de production).
Se déplacer.
L’écriture nous donne les clefs d’un mouvement. D’un accès au déplacement. Se relire, donner au temps la possibilité de différer la lecture de ce qui a été écrit, Ah oui on a écrit ça. On s’aperçoit qu’on a déjà bougé, on s’étonne de la distance entre nos propres affects et ce qu’on en fait, ce qu’on en dit.
L’écriture et le Cut-up s’appuient sur le langage, le visuel et le moteur pour se saisir du mouvement qui opère, d’une mise en abîme, comme être sur son petit balcon pour voir ça.
smart
La perception de l’autre.
La notion de partage est quelque chose au quotidien qu’on oublie dans notre pratique. Le partage d’image, de sensation, d’écho apporte le lien, le lien tendu, la perception de l’autre. Attraper des éléments de l’autre sans que cela soit… Comme un inconscient collectif.
La perception de l’autre passe par le partage de l’émotion, j’ai découvert ma copine autrement. L’effet de vérité nous connecte dans un environnement bienveillant et protecteur.
Le saisissement de soi.
« La force qui est en dessous »1 se révèle à soi à travers sa créativité. Le lâcher-prise permis par le Cut-up autorise la parole, se dire. Une projection.
C’était comme prendre soin de moi. Ne pas avoir peur, s’accorder des mots, des émotions, les entendre, s’approprier son intérieur et devenir auteur de soi. La liberté de la raison, les points de suspension… (extrait de production).
Écrire c’est s’auteuriser.
Le Cut-up est un outil de l’atelier d’écriture qui installe les bases de l’atelier : sécurité, bienveillance et don.
Il permet la désacralisation de l’écrit et de ses peurs installées, en passant par le jeu, le plaisir. Il contourne les difficultés, offre une alternative, une voie.
Utilisable à partir de 7 ans l’atelier fédère le groupe (classe, équipe professionnelle), apporte l’écoute de l’autre, autrement.
On se découvre, redécouvre par l’émotion ressentie, traversée, donnée.
1Le Théâtre et son double Antonin Artaud – Gallimard 1938 – 130 pages
Dans le cadre de l’événement culturel Le printemps des poètes 2022, le collège Les Eucalyptus a proposé à une classe de quatrième de participer à la manifestation Sous le thème de l’Éphémère.
L’éphémère est ce fragile instant qui ne vit qu’un jour. Jour de joie, jour de vie, jour de partage.
Le haïku, poème court, apporte ce momentanée qui peut, au delà d’un jour crée le souvenir de nos existences.
A la kermesse de l’Éphémère se sont invités les papillons, les coccinelles, les ballons de baudruche, les coquelicots, la magie, le micro pour porter en voix les haïku et le saut de l’ange au cœur du poème.
Chacune, chacun a pu s’exprimer sur les murs du collège.
Et puis les haïku et les papillons se sont envolés de l’arbre à poème dans le silence de la nuit.
Une semaine sensible entre enthousiasme et écriture où le partage a envahi le collège comme si on vivait ensemble, comme si l’engagement de chacun, adolescents et adultes, donnait aux mots leurs pouvoirs…
Par 8 comédien.ne.s adultes des Ateliers Théâtre MINOTAURE et l’auteure, Paule Brajkovic
Dédicace
Échanges autour du texte avec l’auteure et les lecteurs
» Mémoires veines c’est la chronique d’un eldorado vers lequel se tournent les parents d’Isabel, lointaine aïeule de l’auteure, dans l’espoir de laisser derrière eux leur extrême pauvreté. Le récit s’ouvre sous la plume d’Édouard, personnage fictif dont la destinée imaginaire côtoie celle bien réelle des ancêtres de l’auteure. La correspondance entre Édouard, en partance vers l’Algérie au tout début de la colonisation, et sa mère restée en France métropolitaine campe ainsi le début d’une trame historique, toile de fond des premiers temps de l’épopée ordinaire vécue par Isabel et ses descendants. L’histoire de la longue et nombreuse descendance d »un couple d’amoureux fous.
Pourquoi un écrivain envisagerait-il une résidence de création à Cerisy ? Le portail blanc sera ouvert comme une proposition bienveillante, vous venez d’arriver au Centre culturel international de Cerisy. Le château et son domaine dessineront sur votre visage un sourire. Celui de la certitude d’être au bon endroit. Oubliez les questions d’intendance et de logistique. La cloche de Cerisy vous invitera trois fois par jour aux repas, faits maison, préparés avec des produits de qualité. Au bureau vous trouverez du personnel à l’écoute qui apportera toujours une réponse à vos interrogations. Vous serez chaque jour informé des propositions que Cerisy peut vous offrir : intitulés des conférences auxquelles vous pouvez assister, sorties culturelles régionales, visites guidées du domaine, sujets et thèmes des soirées de partage. Concentrez-vous sur vos objectifs. La bibliothèque de Cerisy contenant des milliers de livres sera à votre disposition. Demandez conseil à Jean-Christophe Tournière.
Vous chercherez les meilleures conditions pour écrire. Peut-être dans votre chambre où un bureau vous attend ou si vous avez besoin d’espace, de nature pour l’inspiration, il y a la terrasse nord sous la tente, le potager au milieu des fleurs, l’autre terrasse regardant à l’horizon ou les tables de jardin derrière la Laiterie face au vallon. Vous aurez aussi la possibilité de travailler dans les salons du château ou les espaces communs des autres bâtiments (Orangerie, Laiterie, Estaminet). Chaque lieu est propice à la concentration et à la prospective intérieure. Le foyer de création sera aussi un foyer de partage. Pendant les repas communs ou avec la douceur de la nuit, viendra le moment des échanges, une parole, une écoute pour nourrir votre esprit, une rencontre humaine pour ouvrir d’autres portes. Et si le cœur vous en dit, un espace détente à faire vivre, musique, ping-pong, rire et partage d’un verre dans les caves voûtées du château. Cerisy c’est du temps à vous, dans de très bonnes conditions de travail. Du temps et un lieu où votre seule préoccupation sera d’écrire.
C’est ce que j’ai vécu en participant au foyer deux années de suite. J’y ai mené un projet qui me tenait à cœur. La première année j’ai écrit le premier jet, totalement immergée dans mon travail, et j’ai concrétisé la deuxième année la réécriture finale qui m’a demandé concentration, isolement et conviction.
Et si j’avais encore un doute, il me suffisait de regarder les innombrables photos accrochées aux murs qui témoignent des illustres personnalités et écrivains qui ont traversé les couloirs de Cerisy avant moi. Je n’avais alors, en toute humilité, qu’à marcher dans leurs pas… Paule BRAJKOVIC, Écrivaine
En s’appuyant sur une correspondance fictive au XIXe siècle et sur le témoignage de deux oncles, l’auteure souhaite transmettre à ses lecteurs l’histoire extraordinaire de sa famille, colons pieds-noirs sans fortune ni ambitions de pouvoir. L’itinéraire de citoyens français bien éloignés de la métropole, jusqu’à cet exode déchirant de 1962 qui les jette désemparés sur un continent qui ne les attend pas, où ils ne sont pas les bienvenus…
La Leçon de Tango, Paule Brajkovic, éditions Au Pays Rêvé, 2020, 112 pages, 12 €
C’est la première fois que Paule Brajkovic se lance dans le roman policier. Elle nous narre un étrange périple que nous suivons avec fébrilité pour tenter de comprendre dans quel imbroglio l’auteure va nous embarquer. Nous pénétrons dans un maquis touffu qui sert à nous désorienter pour revenir au véritable sujet de cette narration.
Tentons d’abord de mettre le lecteur dans l’ambiance qui baigne dans ce récit. Un jour à une terrasse de café, un jeune écrivain en quête désespérée de célébrité, rencontre un douteux personnage. Est-il là par hasard ou a-t-il repéré celui qui acceptera de passer avec lui un étrange contrat ? Au cours de ce premier dialogue, ils finiront par se nommer. Le premier s’appelle Livio Periscritto et se dit biographe dont le rôle consiste à se mettre dans la peau d’un autre pour en écrire la trajectoire, et celui qui l’a abordé se présente comme Moloch Horatio. Horatio est un prénom qui signifie le mystère et Moloch est ce dieu auquel les Ammonites, une ethnie cananéenne, sacrifiaient leurs premiers-nés en les jetant dans un brasier. Quant aux ammonites ce sont des mollusques fossiles à corne de bélier. Les noms ne sont pas choisis par l’auteur au hasard. Ils définissent bien les deux protagonistes et leur spécificité. Ils nous donnent un premier indice. Nous voilà déjà embarqués dans une enquête qui nous conduira ou non vers le dénouement de cette inquiétante aventure.
En tant que lecteur, nous pénétrerons au cœur d’un univers, à la source de deux caractères, de deux comportements que tout oppose. C’est justement cet antagonisme qui est le socle du lien qui va s’établir entre eux. « Horatio Moloch est un malade et je suis son jouet ».
Le contrat qu’Horatio a mis en place est draconien et non négociable. Livio, après bien des hésitations, va se plier aux conditions irrévocables dictées par Horatio. Il s’agit de l’enfermer durant trois mois dans un lieu clos en coupant toute connexion avec le monde extérieur et de se consacrer uniquement à l’écoute du récit de son commanditaire et à sa rédaction. Pour cela, il sera grassement rétribué. Comment Livio, qui est sans le sou et sans reconnaissance aucune, aurait-il pu résister à cette alléchante proposition ? Il finit donc par accepter les exigences draconiennes de celui qui devient donc son patron sans se douter dans quel imbroglio il va s’empêtrer. Et c’est justement cette conjoncture qui va le plonger dans une recherche sur l’humaine condition, sur le mystère que représente un être. De quels secrets est-il porteur ? Mais, dans cette solitude absolue, ce sera aussi l’occasion de mieux appréhender qui il est, lui-même, et quels sont ses vrais désirs.
Bien sûr, comme dans tout polar, il y a une femme, qui en souterrain, croit mener le bal. Elle s’appelle Jeanne. Jeanne est un mystère. Elle se montre et s’efface sans que l’on sache si elle est une réalité ou un simple fantasme. Elle a tous les attributs auxquels un homme comme Horatio peut aspirer. Il ne l’a pas choisie au hasard. Elle est en demande d’amour et de reconnaissance, elle est belle et désirable. Horatio va la suivre durant des jours, s’inscrire au cours de tango qu’elle anime, se montrer docile et acharné à apprendre pour réussir à la modeler à son fantasme et la plier à sa volonté. Jeanne s’y soumet sans imaginer un instant le risque qu’elle encourt. Horatio la ménage, lui apporte tout ce dont elle peut rêver : le luxe, l’amour, il la comble de bienfaits, il est prévenant et elle se laisse prendre dans sa toile d’araignée, il s’en empare pour mieux la dévorer. Elle est sûre d’avoir rencontré le prince charmant. Mais Horatio va peu à peu en faire « sa chose », son objet fétiche. C’est au cours d’un tête à tête, lors d’une fête somptueuse qu’il a méticuleusement organisée pour elle, sur la terrasse de sa maison, par une nuit de rêve, qu’il lui déclare son incontestable ardeur pour mieux l’envoûter et tranquillement, sans émoi, la faire disparaître à jamais dans une telle douceur et promptitude qu’elle ne pourra jamais réaliser ce qui lui advient.
Horatio quittera la France et sous le nom de Jeanne qu’il s’approprie, sans aucun scrupule ni état d’âme, il prolongera sa vie en devenant elle, par de subtiles transformations opérées sur son corps. Il réalise ainsi son fantasme le plus cher : vivre dans le corps d’une femme. Il ouvrira à son tour, avec succès, une école de tango. « Le tango est un art et la mort n’existe pas ». Mais ce qu’Horatio devenu Jeanne ne pouvait pas envisager. Être jaloux d’un fantôme. Et une seconde fois, il tuera un simple serveur de café qui avait tenté d’attirer le regard de Jeanne trop ostensiblement. « Son corps tombe doucement comme tombe un arbre ou un petit prince. Sans faire de bruit ».
À l’écoute du récit d’Horatio et à sa transcription fidèle au mot près, Livio ressent une certaine fascination mâtinée de répulsion pour cet homme. « J’entrais dans son esprit en trouvant quelquefois des résonnances avec mon propre esprit ». Il a l’étrange sensation de parvenir, peu à peu, à devenir l’écrivain célèbre qu’il rêvait d’être lorsqu’il verra son texte publié avec succès dans la vitrine d’une librairie alors qu’il en reste juste le témoin, un simple nègre destiné à l’anonymat.
Le roman de Paule Brajkovic a de quoi nous chavirer, nous tournebouler, nous ébranler. Pour cela l’auteure utilise toutes les ressources de son savoir littéraire, pour mieux nous égarer. Elle cite de nombreux auteurs et artistes qu’elle aime et qui nourrissent son écriture. Elle joue sur les oppositions : le présent / le passé, la présence / l’absence, le concret / l’abstrait, la vie / la mort, le sens / L’absurde, le masculin / le féminin, la désespérance / L’humour, le « je » / le « il » le « elle » le « nous », Le blanc/ le noir. « Le blanc est l’effacement. L’absence de trace, revenir à l’état d’immaturité, d’inexpérience, d’innocence aussi ».
Elle s’autorise une longue digression sur l’historique et la chorégraphie du tango avant que le lecteur ne comprenne que celle-ci s’inscrit de façon capitale dans le récit et prend une dimension essentielle pour comprendre la psychologie du meneur d’un jeu macabre. Est-ce pour nous offrir un temps de respiration, un moment de pose dans ce récit où, par moments, le lecteur a le sentiment d’étouffer ? « Je suis comme un écrivain qui n’écrit pas. Je vis l’aventure, les mots, les rebondissements, le suspense. Je suis le livre, je suis l’histoire », énonce Horatio.
Dans ce récit, le corps tient une grande place. L’auteure interroge longuement la différence sexuelle. Qu’est-ce qu’être un homme ? Qu’est-ce qu’être une femme ?
Elle varie les tempos passant de longs développements à d’incisives phrases nominales.
Par un jeu d’écriture, elle surprend le lecteur et prend une délectation évidente à le mener en bateau par un savant découpage des chapitres qui introduit plusieurs silhouettes secondaires qui posent question. Qui invente cette savante mise en scène ? Qui s’empare de l’histoire ? Finalement, qui écrit sur les rencontres dangereuses ? La fin nous donnera peut-être une clef.
Comment nommer ce texte ? S’agit-il d’un roman policier au sens traditionnel, alors qu’il n’y a pas de véritable enquête ou plutôt ne sera-t-il pas plus judicieux de parler de roman noir ou de roman à suspense puisque le criminel ne sera jamais découvert ?
En fait, cette enquête policière ne serait-elle pas, pour Paule Brajkovic, qu’un prétexte magistral pour s’interroger sur le moteur de l’écriture, sur ce désir ou ce besoin impérieux pour certaines personnes de laisser trace d’un passage, de transmettre une expérience, de se découvrir et d’approcher au plus près de l’autre dans tout ce réseau pluriel d’une identité complexe ? On peut aisément l’envisager. Une fois encore l’auteure nous met sur la voie. N’a-t-elle pas, avec cette étonnante métaphore de la main qui surgit dressée de la glaise comme un fantôme, forgé la plus brillante définition de ce qu’est le style ? En effet, cette main qui dans notre existence nous mène irrésistiblement à nous approcher d’une feuille blanche, ne nous oblige-t-elle pas de comprendre comment tout auteur qui cherche à trouver sa musique intérieure pour donner une forte authenticité à sa langue ne l’entraîne-t-il pas à s’enfoncer profond dans la terre qui le compose, à faire remonter du plus lointain de lui, ses émotions, ses sentiments, ses doutes, ses luttes face au découragement, au renoncement, ses lectures, ses rencontres insolites, pour nous révéler ce qui le propulse et le guide, le prend par la main, pour l’amener sur le chemin broussailleux de ses mots ? « La mémoire c’est le souvenir de satisfaction qui nous reste, l’acte consommé ».
Pierrette Epsztein
Paule Brajkovic est auteure, et habite à Vitrolles. Elle est aussi dessinatrice et illustre certains de ses ouvrages. Elle est née dans une région qui n’existe plus, l’ex-Yougoslavie. Elle n’a de cesse d’écrire des romans mais aussi de la poésie. Elle a suivi une formation d’animatrice d’ateliers d’écriture et d’art thérapie. Elle anime des ateliers dans des endroits variés, notamment dans des lieux scolaires, des organismes de formation et des bibliothèques, et pratique des lectures publiques. Elle a été reconnue par des petites maisons d’édition qui croient en elle et publient ses ouvrages : La Leçon de Tango (octobre 2020, éd. Au pays Rêvé) ; Nos silences ne nous protégeront pas (2017, éd. Au pays Rêvé) ; Le journal II Compostelle (2014, éd. Au pays Rêvé) ; Une journée à trottoirs (2014, Éd. En Contre Haut) ; Le corps liquide (2011, éd. A l’art plume).
Les élèves de 3ème A du collège Le vigneret au castellet (Var) devant la maquette qu’ils ont élaborée au cours des ateliers d’écriture de novembre 2019. Avec leurs mots, leurs ressentis, un journal intime adressé à Anne Frank pour lui dire…le camp des Milles, l’horreur de la guerre, le racisme, la discrimination d’hier et d’aujourd’hui.
Merci à vous d’avoir partagé ces moments particuliers…
Publié le 29 octobre 2019 | par Labo Des Histoires
Dans le cadre du projet « De l’intime à l’universel : autour du témoignage et du devoir de mémoire »
organisé par l’équipe pédagogique du collège Le Vigneret du Castellet,
le Labo des histoires Provence-Alpes-Côte d’Azur accompagnera dans son
projet d’écriture la classe de 3e de madame Richardeau, professeure de
lettres.
En s’appuyant sur le dossier d’accompagnement « Anne Frank et la Jeunesse d’aujourd’hui » que le Labo des histoires avait mis en ligne en début d’année à l’occasion de son concours d’écriture, les élèves bénéficieront de nombreuses actions culturelles et pédagogiques mises en place par les enseignants, dont madame Christine Fieschi, professeure documentaliste.
« Le papier est patient » est le titre du cycle d’ateliers d’écriture qui sera animé par l’auteure Paule Brajkovic à partir du mois de novembre et au cours duquel les élèves exploreront la forme du journal intime, exprimeront leur créativité sur le thème de la discrimination et créeront des murs d’expression afin de pouvoir réaliser une exposition qui aura lieu dans le CDI de l’établissement à l’issue.
Jeudi 23 mai la Villa Aurélienne accueillait un groupe de professeurs-documentalistes de l’Académie de Nice, curieux de découvrir les ateliers d’écriture… Le Territoire de la Marge et le Labo des Histoires ont collaboré à cette découverte. Au milieu des senteurs provençales, protégés par l’histoire des lieux, les mots ont trouvé leurs places… Divers fibs inspirés par la nature et le ressenti de chacun.. Merci à tous pour ce partage…
Publié le 22 février 2019 | par Labo Des Histoires
Nous étions impatients de vous présenter l’auteure Paule Brajkovic qui intervient depuis ce début d’année pour le Labo des histoires Provence-Alpes-Côte d’Azur mais qui partage depuis fort longtemps son savoir-faire et son goût pour l’écriture avec le plus grand nombre grâce à son association, Le Territoire de la marge qui regroupe des animateurs diplômés proposant leurs ateliers, séminaires, conférences et formations en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Titulaire du diplôme universitaire de formatrice en atelier
d’écriture de l’académie d’Aix-Marseille, pour lequel elle fut ensuite
chargée de cours, Paule a choisi le chemin de la transmission,
intimement convaincue que l’écriture offre un lien unique entre les
individus, parce que « Je c’est Nous », parce que l’écriture c’est
« l’intime universel » selon ses propres mots. C’est ainsi qu’elle
accompagne les personnes dans leurs projets d’écriture les plus fous,
qu’il s’agisse de projets personnels ou de projets en entreprise.
Citant Erri de Luca dans sa présentation : « Je me suis
mis à écrire pour forcer les verrouillages qui m’entouraient », il
n’est pas étonnant que Paule Brajkovic se soit penchée sur les publics
en difficulté. Toujours dans une dynamique de recherche, de soi, de
l’autre, de l’humanité en somme, Paule Brajkovic sait l’utilité de faire
écrire ceux qui parfois n’ont pas les codes, les mots, la santé ou la
liberté pour le faire, et qui gardent des nœuds au cœur tant qu’on ne
les aide pas à dévider le fil de leur vie pour retisser les mailles de
leur parcours.
C’est donc avec plusieurs fils à son arc que l’auteure se
livre : récits, théâtre, essais, poésie, dans lesquels l’intimité se
mêle à l’universel pour nous rappeler que nous ne sommes qu’un, et
qu’il nous faut prendre soin de nous.
Dans le cadre du dispositif EAC « Lettre à soi, l’être à l’autre »
que la Délégation Académique à l’Action Culturelle d’Aix-Marseille
propose à ses enseignants, le Labo des histoires Provence-Alpes-Côte
d’Azur accompagnera un groupe du quartier mineurs du Centre
Pénitentiaire de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône.
En effet, l’auteure et formatrice en atelier d’écriture Paule Brajkovic
animera un cycle d’ateliers sur le thème 2019 « Tout à voir » qui sera
pour ces jeunes l’occasion de prendre le temps de l’écriture comme un
temps d’ « apaisement », de « compréhension », de « réconciliation »
avec soi et avec l’autre. Si les chemins sont parfois semés d’embuches,
écrire permet souvent de « comprendre les cailloux, les pistes pavées,
les émotions vécues » comme le dit si bien notre intervenante.
Ce projet ne serait pas possible sans le soutien des enseignants de l’Unité Locale d’Enseignement (U.L.E) de l’Unité Pédagogique Régionale de l’enseignement en milieu pénitentiaire
(U.P.R. PACA-Corse) qui œuvrent au quotidien auprès des jeunes détenus
de la Maison d’arrêt d’Aix-Luynes, et nous en profitons pour les
remercier de nous accueillir pour mener à bien ce projet avec eux.
Les jeunes recevront également la visite du metteur en scène Stephen Speekenbrink, du Collectif des Sens,
qui viendra les aider à sublimer leur production, afin que celle-ci
puisse être partagée au mois de mai, lors de la restitution qui aura
lieu sur la scène de la Cité du livre d’Aix-en-Provence
En effet, l’auteure Paule Brajkovic
animera un projet d’écriture pour des élèves primo-arrivants, sur le
thème 2019 qui est « Tout à voir ». Riche de son expérience d’auteure,
mais aussi d’animatrice et de formatrice en ateliers d’écriture au sein
de l’association Le territoire de la Marge,
Paule leur proposera une aventure littéraire qui leur permettra
d’entrer en profondeur dans les méandres de l’imaginaire et du rêve,
jusqu’à l’idéalisation.
Dans le cadre du dispositif #EAC Lettre à soi, l’être à l’autre que la Délégation Académique à l’Action Culturelle d’Aix-Marseille propose à ses enseignants, le Labo des histoires Provence-Alpes-Côte d’Azur accompagnera les élèves du lycée Gambetta d’Aix-en-Provence.
« Idéaleville » sera alors pour ces
jeunes l’occasion de percevoir la ville et le monde qui les entourent à
travers le prisme du « désir », du « fantasme » et de « l’utopie
créative ». Ainsi, du photomontage aux cadavres exquis, en passant par
des déambulations citadines, les jeunes édifieront « Idéaleville » au
gré de leur inspiration.
Quand « tout à voir » s’impose comme une lettre à soi, c’est souvent le partage du sublime qui permet d’être à l’autre…
Ce partage aura donc lieu au mois de mai 2019 à la Cité du Livre et prendra la forme d’un spectacle de 10 min.
Au Lycée Gambetta, le rêve commence demain :
« Il
était une fois une personne qui se promenait dans la ville… fatiguée,
elle décide de faire un somme.. Et son rêve commence à s’écrire… Elle
déambule dans un espace surréaliste où les mots chantent sur la gamme
des couleurs d’une ville idéale… P. B. »
Thème: Un cycle de trois saisons sur le thème « sous le signe de la relation » a donné naissance, par ses échanges, ses interactions, au présent ouvrage collectif.
Sous la direction de Christine Guilloux
La Gazette 89 Éditions 2018
Recueil collectif de textes et images « sous le signe de la relation »
Mes modestes contributions:
« La leçon » (Texte)
» Tendre la main pour amener vers le lien, accompagnement de migrantes par l’écriture. » (conférence)
Du 8 novembre 2017 au 4 juillet 2018 Le Territoire de la Marge a eu le grand plaisir de partager plusieurs ateliers d’écriture au sein de l’association ASM Marignane. L’ensemble des textes des écrivants a constitué le recueil « FENÊTRES SUR VILLE. MARIGNANE »
Le 4 juillet l’association ASM a organisé la restitution orale des textes écrits en atelier, Musique et gâteaux faits maison ont clôturé ce bel après-midi convivial.
Le 4 juillet: échantillon d’ animateurs d’ atelier d’écriture.
Merci à tous d’avoir permis cette aventure aux confins des mots. Nous remercions particulièrement les écrivants: Ryan, Evin, Hiba, Malika, Raja, Sara, Zakia, Zina, Fouzia, Aïcha, Gulen, Cigden, Kamilé, Nassira, Tamimount, Faïza et Hanifa.
Un grand merci à Christine Frapsance et à sa volonté, sans qui rien n’aurait été possible.
Merci à Nora, pour avoir cru au partage des vies et à sa richesse.
Ce qui aujourd’hui est un souvenir, inoubliable, a nourrit chacun d’entre nous…
LE TERRITOIRE DE LA MARGE
Gisèle, Fanny, Françoise, Gilles, Lionel et Paule.
La richesse des interactions, de la découverte, des interrogations qui s’ouvrent, la richesse Sous le signe de la relation… Christine Guilloux et Bernard, nous ont permis de vivre encore des moments précieux, uniques,… Nulle part ailleurs…
7 ans de partage, de dons, d' »ensemble », quelque soit notre horizon personnel, nous avons respiré le même air, sans parfois nous connaître, sans parfois savoir ce que l’on attendait des Ateliers des Loupes. Et chaque fois, on a trouvé… Un peu plus de soi…. La maison aux volets bleus s’est endormie sur nos rêves…
MERCI
Le Territoire de la Marge a proposé pour cette dernière édition un atelier d’écriture « Trois temps indéfinis », atelier dadaïste, de partage et d’échange, de cut-up et de poésie..
Quelques réalisations…
Quelques commentaires:
» Merci de nous avoir fait découvrir une facette de nous-même, dont nous n’étions pas toujours conscients… » Chantal
« … L’atelier dadaïste, suffisamment déroutant au départ pour y aller ensuite librement. Merci à toi. » Nicole
De novembre 2017 à Mars 2018 une belle aventure littéraire « le poète électrique » a réunit la classe de CAP 1ère année en électricité et le Territoire de la Marge.
Écrire n’est pas sans conséquence. Michel Butor faisait référence à un travail en profondeur sur les profondeurs, comparant la mise en écriture à une descente dans la mine.
L’adolescence est un passage, de l’enfance à l’adulte. C’est un espace où se cherchent l’identité, le rapport aux autres, la mise en doute des valeurs inculquées. Les questions fondamentales qui feront l’adulte de demain.
Écrire met en lumière cette réflexion.
L’écriture a une fonction de réconciliation, de compréhension et finalement, de réalisation de message, si important pour ceux qui le formulent.
Mettre à distance et s’impliquer personnellement sont deux facettes paradoxales de l’acte d’écrire.
« L’écrit, le passage du fermé à l’ouvert« (1). C’est greffer de l’ouvert en introduisant une structure, le cadre de l’atelier d’écriture.
« L’écriture rassemble en une seule activité le maximum de mécanisme de défense: l’intellectualisation, la rêverie, la rationalisation et la sublimation. »(2)
« C’est le rôle de la langue de venir protéger et conforter. »(3) Expérience primordiale de l’émancipation de chacun.
Écrire c’est « s’auteuriser« (4), c’est à dire devenir auteur de sa propre vie.
Les ateliers d’écriture ont permis ce voyage pour les élèves du lycée professionnel de ST Eloi, dans un lieu où quelque chose est possible…
Vous écrivez depuis un certain temps. Vous avez pris l’habitude de vous servir des mots, de la langue pour exprimer ce que vous avez à dire. Il arrive un jour où vous vous posez la question du devenir de vos écrits… Vous avez peut-être envie de les faire lire, de les voir publiés? Mais vous savez que vous ne maitrisez pas l’écriture à proprement parlé. Vous avez besoin de travailler les techniques d’écriture, de vous interroger sur le travail d’écrivains reconnus.. Bienvenue! Vous entrez dans le métier d’écrivain! Et comme tout métier, il est important d’apprendre les bases de l’écriture, les techniques de la narration littéraire, les méthodes d’écriture, et de s’entrainer régulièrement pour acquérir une écriture construite et aboutie.
A la manière du Créating Writing, les ateliers d’écriture américains, cet atelier reprend les exercices de pointures reconnues dans ce domaine tel que Malt OLBREN, John GARDNER, Laura KASISCHKE, Sherry ELLIS, Kenneth GLODSMITH et sans oublier François BON.
Les ateliers collectifs sont consacrés à la lecture de vos écrits et à la discussion liée, en explorant un des sujets abordés. Puis vous aurez l’énoncé de l’exercice à faire pour l’atelier suivant. Les temps d’écriture vous appartiennent entre deux ateliers.
Les ateliers « Mieux écrire pour mieux dire » auront lieu le jeudi de 16H30 à 18H30, tous les 15 jours, (semaine paire) à Aix-en-Provence, 14 rue Lisse Saint Louis dans les locaux de l’atelier « C. Kaïros »
Les places pour cet atelier sont limitées (de 2 à 4 personnes maximum). Cela permet de mieux travailler sur chaque texte individuel et d’approfondir les retours.
Le prix d’un atelier est de 30 euros. il comprend l’atelier lui-même et la lecture de vos textes en amont. (envoi des textes trois jours avant l’atelier)
Je vous propose une première rencontre le 19 octobre à 16H30 dans les locaux de C. Kaïros. Vous pouvez vous inscrire à cette rencontre par l’intermédiaire du formulaire sur la page « contact ».
Du 26 au 30 juin 2017, Le Territoire de la Marge a passé une semaine en crèche au milieu de bouts de chou de 10 mois à 4 ans. Une semaine d’ateliers d’écriture….
Le samedi c’était « atelier parents/enfants », les parents ont gentiment accepté d’être les assistants des auteurs! Travail ingrat mais nécessaire! Comment voulez-vous que les artistes se concentrent sur leur création si ils doivent aussi assurer les tâches d’écriture!
Pendant la semaine qui a suivi, les ateliers se sont déroulés dans les différentes sections, petits, moyens et grands. Le mercredi réservé aux péri-scolaires. A noter, les œuvres individuelles ont toutes été signées par leurs auteurs!…. Pour les dédicaces nous organiserons des séances dédiées…
Un réel moment de plaisir.. lorsque l’imagination et le vouloir-dire ne sont pas encore formatés et que l’on voyage sans frontière…
Le 2ème festival Les Carnets s’est tenu à La Roque d’Anthéron les 1er et 2 juillet 2017. Sous le soleil et la passion de l’écriture et de l’image, les Carnets et leurs créateurs nous ont fait voyager aux portes de contrées fragiles. Un voyage immobile où la parole s’écrit avec de la couleur, où les sens s’entendent encore loin derrière l’écho, où les pages se tournent comme une respiration, où l’homme se dit, parfois, à haute voix….
Capucine (8 ans)
Les ateliers d’Ecriture du Territoire de la Marge ont participé au voyage du Festival, en musique: « L’histoire d’une note » pour les ateliers enfants, « Petite musique intérieure » pour les ateliers adultes
Marie-Christine (1)
En portée noire et blanche pour les adultes, en clef lumineuse pour les enfants, chacun a su écrire avec ses mots, ceux des autres, « Une mousse débordante de lumière glacée« (1).
L’atelier enfants, mise en page..
Merci à tous pour ce partage, cet échange, ces dons, pour ces deux jours de lumière et de bruit du cœur….. A l’an prochain…
» Ce que vous racontez, Est-ce que c’est la vérité? Est-ce que tout est vrai?.. Même si cela a eu lieu, même si quelque chose s’est passé qui ressemble à cela, même si les faits sont avérés, c’est toujours une histoire qu’on se raconte. On se la raconte. Et au fond, l’important c’est peut-être ça. Ces toutes petites choses qui ne collent pas à la réalité, qui la transforment. » Delphine de Vigan. « D’après une histoire vraie »
Se servir du réel, de l’existant et se jouer de la réalité pour écrire une fiction. Nous aborderons la transformation, la mise en abîme, la métalepse, la digression, le cut-up.
NOUVEAU:Le Territoire de la Marge vous propose un stage accompagné de votre famille. Pendant que vous écrirez, votre famille sera libre de découvrir cette superbe région, le directeur du centre qui nous accueille se fera un plaisir de vous donner toutes les informations qui vous seront utiles. Puis nous nous retrouverons pour les repas et pour les soirées tous ensemble.
Stage d’écriture et pension complète deux jours du jeudi 17H au samedi 16H:
290 euros
Soirées et pension complète pour les accompagnants (du jeudi 17H au samedi 16H)
» Les personnages naissent d’un rapt, commis là-bas, aux confins de notre imaginaire où, furtivement, dérivent des rêves en archipel, des éclats de souvenirs et des bribes de pensée. Et ils savent des choses dont nous ne savons rien. » Sylvie Germain. Les personnages.
Maudit personnage! Il prend le contrôle de nos écrits! Nous voilà à sa merci… Comment le dompter? l’écouter aussi? Et enrichir son texte grâce à lui? Nous aborderons le construction du personnage, sa représentation dans le texte et comment le décrire et lui donner vie.. Mais pas trop…
le Territoire de la Marge vous propose deux événements
le 25 mars 2017
au NON-LIEU
67 rue de la palud 13006 Marseille
(adhésion obligatoire: 2 euros)
Un atelier d’écriture:
« L’essuyeur de tempête est dans la valise »
Atelier de 2 heures (16h30-18h30)
» Dans un autre monde la Terre tourne à l’envers et chacun cherche sa place. Que ferions-nous dans ce monde? Quels seraient nos métiers?.. Ecrivons le dictionnaire des métiers imaginaires.. »
Si le cœur et la voix vous en disent… Vous avez la possibilité de lire vos textes en première partie du spectacle qui suit. (Pour ceux qui sont intéressés, nous poursuivrons l’atelier par une « mise en voix » de vos textes d’une demi-heure)
(PAF: 8 euros)
Une performance -lecture:
« Oraison des mots-morts »
lecture-comico-poétique.(20H)
Certains mots sont morts au combat du mal parlé et de l’usure. Réhabilitons nos fiers compagnons de fortune ! Performance interactive où le public est engagé de tout son « corps ». Rire garanti.
Sur scène un pupitre, un lampadaire et Marie-Amélie de la Motte-au-Cuq !
Ardente défenseure des mots-morts, elle nous raconte, cimetière sous le bras, l’épopée de ces mots glorieux tombé au combat de l’oubli.
Acte poétique et militant, elle nous engage à nous mobiliser et faire revivre nos chers compagnons désuets.
Deux stages proposés ce printemps… autour de la sérigraphie…
Les 9 et 10 mars 2017
« Le lien humain »
… Construit comme un abécédaire, le lien que l’on peut entrevoir avec un inconnu, que l’on apprivoise peu à peu jusqu’à devenir un familier, un proche, une partie de soi… Créer ce lien au sein de l’atelier par le partage et l’échange de nos mots, de cet acte gratuit qui lie l’humain à l’humain…
… Garder la trace, l’empreinte de ce lien par la sérigraphie d’un tote bag…
(l’occasion de pratiquer, de découvrir la sérigraphie, technique d’imprimerie)
De 10H à 12H et de 14H à 16H
90 euros pour les deux jours (matériel et support sérigraphie compris)
« C. Kaïros » 14 rue Lisse Saint Louis Aix-en-Provence
Places limitées: 5 personnes
Renseignement et inscription:
06 21 30 81 64
paule.brajkovic@Yahoo.fr
Les 18 et 19 avril 2017
« …LIBERTE… »
… Concevoir le mot « Liberté », lui donner l’envergure singulière de sa propre perception, poser un regard sur le jardin des mots (technique du cut-up) et semer les ailes de notre liberté…
… Inscrire sa Liberté par la sérigraphie d’un coussin…
( l’occasion de pratiquer, de découvrir la sérigraphie, technique d’imprimerie)
De 10H à 12H et de 14H à 16H
90 euros pour les deux jours (matériel et support sérigraphie compris)
« C. Kaïros » 14 rue Lisse Saint Louis Aix-en-Provence
Je ne sais si tu m’entends encore, au milieu du vacarme des peaux mortes. Moi, j’entends le souffle fragile de tes envies.
Je te souhaite le chêne pour t’appuyer dessus et l’humus du sol qui caresse tes doigts. Je te souhaite le chemin écorchant tes pieds parce que tu es vivant. Je te souhaite les oiseaux, chant, fragile du possible dans le creux de ta main. Je te souhaite la lune pour sentir ton ombre s’émouvoir de tes pas. Je te souhaite la fumée de ces arrières-souvenirs des douleurs vécues. Je te souhaite la lumière, entendre demain, cette promesse tenue. Je te souhaite les yeux clos, cet amour qui t’écrit une nouvelle page dès que tu l’autorises. Je te souhaite des mots pour clamer le profond de ta terre.
Je te souhaite du silence, des silences, pour entendre ta voix, et pour qu’à ton tour, tu prononces tes vœux.
NOUVEAU: Le Territoire de la Marge ouvre un atelier à Aix-en-Provence!
Dans les locaux de C. KAÏROS
14 rue Lisse Saint Louis
Le jeudi de 17h30 à 19h30 tous les 15 jours
« Mieux écrire pour mieux dire »
Atelier de niveau 2…. Travailler son écriture pour être au plus juste de ce qu’on a à dire. le travail des mots, des agencements du texte, exploiter sa voix singulière, trouver son écriture… Ecrire cela s’apprend…
Technique : Ateliers oulipollectif.. L’approche ludique et délirante de l’OULIPO dans un travail collectif pour mieux se rencontrer.
Séquence : « Je me souviens de l’espèce d’espace de W »
Auteur : Entre l’univers de Georges Perec et la liste, nous allons découvrir les richesses de l’inventaire, les portes ouvertes sur d’autres univers insoupçonnés.
Séquence : « La salle d’attente »
Thématique : Et si l’on écrivait une short story (nouvelle)… Cela se passe dans une salle d’attente et………
Séquence : » Le « Tu » »
Technique : Le « tu » dans l’écriture déplace souvent le point de vue sur un terrain nouveau, inconnu. Découvrons les possibilités de ce pronom personnel….
Séquence : » Le visage »
Thématique/Technique : Décrire le visage, celui de l’autre, le sien. Lui donner vie, passé, profondeur… Dans une approche poétique.
Duras passait de l’une à l’autre. Comme une douce musique dans nos têtes. Un écho dans un murmure. Histoire de laisser la place à l’autre…. Je l’ai entendu plusieurs fois, à chaque fois que les mots des écrivantes résonnaient dans leurs ventres. A chaque fois que la voix était fragile. Merci Marguerite….
Et puis Sandra a écrit: « Peut-être est-ce « l’étranger » caché au fond de moi, qui surgit sous ma plume. Suis-je deux. suis-je l’Autre? Suis-je autre? »
Merci à Sandra, Catherine, Marie-Christine, Gisèle, Jeanne et Christine.
« Et puis j’ai décidé que non, que de laisser dans cet état de textes introuvables aurait accusé davantage encore le caractère même de l’ETE 80, à savoir, celui de l’égarement dans le réel. »
« Il fallait un jour entier pour entrer dans l’actualité de faits, il fallait un deuxième jour pour oublier, retrouver l’air autour, un troisième jour pour effacer ce qui avait été écrit, écrire. »
L’été 80– Marguerite DURAS
Trois jours, voici le temps dont nous disposons pour écrire, ce qui pourrait être le début d’une chronique de ce monde qui nous entoure, de ce monde où nous vivons, de nous dans ce monde.
Comment s’inscrire, se lire, s’écrire, dans l’espace de la feuille en convoquant les échos de la société, les échos du passé, nos échos intérieurs.
Chaque année au mois de mars l’université Aix-Marseille organise les portes ouvertes du DU et de la filière création littéraire de l’Université d’Aix-Marseille
Le 19 mars 2016, quatre animateurs ont présenté leur activité d’animateurs, avant un échange avec le public.
Voici le texte de l’intervention de Paule Brajkovic en réponse au thème de la séance :
« Un Diplôme Universitaire de formateur en atelier d’écriture, pour quoi faire ? »
La Maison des Ormes nous accueille cette année autour d’un nouveau thème : Sous le signe de la relation.
Naîtra un nouvel ouvrage, à La Gazette 89 éditions, que nous publierons en souscription en 2017.
5ème édition des ATELIERS DES LOUPES
Le programme des 28 & 29 mai 2016
(sous réserve de permutations en fonction du temps)
Samedi 28 Mai 2016 Maison des Ormes
SOUS LE SIGNE DE LA RELATION
12 h 00 au Jardin
Accueil et Déjeuner participatif
14 h 00 en Salle
Ouverture Christine Guilloux 14 h 15 Atelier Photo Patrick Rana Perrier, Brigitte Kohl, photographes
14 h 30
Le cinéma muet de la relation Nathalie Roudil Paolucci, consultante, formatrice
14 h45
Les sens oubliés Didier Gaufillet, explorateur-enseignant
16h 00 Tendre la main pour amener vers le lien Accompagnement de migrantes par l’écriture Paule Brajkovic, formatrice en ateliers d’écriture et plasticienne
16 h 45 Pause Appel à contributions et souscription pour l’ouvrage à paraître à la Gazette89 Éditions
17 h 15
Tissages de liens Christine Guilloux
17 h 45
Départ à pied pour l’Église de la Nativité Notre-Dame
18 h 00
Concert de chansons françaises
Église des Ormes, organisé par l’Association Voir et Savoir
19h30 au Jardin Collection des photos Dîner participatif
21 h 00 Projections en Salle
Le cinéma muet de la relation Nathalie Roudil Paolucci, consultante, formatrice
suivi du “Best off” des photos Patrick Rana Perrier, Brigitte Kohl, photographes
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Dimanche 29 Mai 2016 Maison des Ormes
SOUS LE SIGNE DE LA RELATION
9 h 30
Départ en covoiturage pour Druyes les Belles Fontaines (à 23 km)
11 h 00
Visite et exploration du village, de l’église ou du château
(sélection en cours) avec le concours de Jean-Paul Desaive, historien
13 h 00
Déjeuner à L’Auberge du Cheval Blanc, à Parly (89240)
15 h 30
Les repères de l’art antérieur en musique et en poésie Jacques Benarrouch, San Jerico Musics
Chansons françaises et orgue de barbarie Agnès Courdavault et Roger Duhamel
avec pauses et espace temps d’échanges de projets et de réalisations, et de bien d’autres choses encore, dont la 6ème édition des Ateliers des Loupes de la Maison des Ormes aux volets bleus au printemps 2017 …
18 h 00 Fin de la 5ème édition des Ateliers des Loupes, 2016 Ouvertures à d’autres tissages, d’autres relations, d’autres liens…
Inspiré de « La vie mode d’emploi » de Georges Perec
Construire une intrigue policière, « armer » un coupable, « disséminer » des indices, « tuer » une victime, devenez l’inspecteur de vos écrits…
Du 8 au 10 avril 2016
La Fare en Champsaur
(Au pied du parc national des Ecrins- Hautes Alpes)
Pourquoi un stage d’écriture? Parce que c’est vivre une sensation de bout de monde entre silence et écoute, parce que c’est du temps, du temps unique, du temps à soi.
Lorsque je regarde par LA PORTE ETROITE de MON GRAND APPARTEMENT, JE ME SOUVIENS de LA VIE MODE D’EMPLOI. Une HISTOIRE SIMPLE de VIES MINUSCULES où TOUS LES MOTS SONT ADULTES. J’entrevois L’INSOUTENABLE LEGERETE DE L’ETRE, l’ENFANCE, L’ETRANGER qui tourne le dos à toutes LES ANNEES de LA DOULEUR et comme les EXERCICES DE STYLE du BRUISSEMENT DE LA LANGUE, LES MOTS m’apprennent LES NOURRITURES TERRESTRES, à ne PAS PLEURER, à devenir le HEROS-LIMITE de LA GRANDE VIE.
Et j’écris.
Et J’écris dans LE JOURNAL D’UN CORPS, le HORS-CHAMP en LAMBEAUX d’une CINQUIEME SAISON… UN AN… Un avenir à construire… Comme UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE…
Tous mes vœux littéraires…
Se joignent à moi: André Gide, Christian Oster, Georges Perec, Annie Ernaux, Pierre Michon, François Bon, Milan Kundera, Nathalie Sarraute, Albert Camus, Marguerite Duras, Raymond Queneau, Roland Barthes, Lydie Salvayre, Ghérasim Luca, Christian Bobin, Daniel Pennac, Sylvie Germain, Charles Juliet, Philippe Delerm et Jean Echenoz
« Le corps, représentation, émotion et mouvement »
Du 3 novembre au 2 décembre 2015
Thématique: Nous avons des possibles que nos corps ne savent pas. Ecrire sur le corps, sa description, sa place, sa trace,…
« Détournements »
Du 8 décembre au 19 janvier 2016
Technique: Détourner, transposer, réécrire, recréer. La technique du détournement apporte la liberté de sa contrainte. Découvrir une nouvelle écriture, une autre façon de voir le monde.
« L’image comme matière »
Du 26 janvier au 8 mars 2016
Thématique: Une image est d’abord un objet, mais elle est aussi une expérience: l’ensemble des émotions, des sensations que ressent celui qui regarde. Transcrire le ressenti dans les mots, rendre l’émotion…
« Le jeu du je »
Du 15 mars au 26 avril 2016
Technique: « Je est un autre » Autobiographie, autofiction, fiction, quelle est la part de l’invention, des souvenirs, du passé? Que dit-on en écrivant « Je »…
« Le lieu, un point de vue dans l’espace »
Du 3 mai au 31 mai 2016
Technique/thématique: Décrire un lieu, d’un point de vue, de l’intérieur, de soi, du passé. Le lieu, cet espace de vie, ce témoin…
LES ATELIERS DU MARDI LE TERRITOIRE DE LA MARGE « Plonger dans un espace où la seule préoccupation est d’écrire »
Séquences de 5 ateliers d’écriture sur une même thématique,
OU? « Le Lieu-Dit »
634 Avenue Jean Monnet
13127 Vitrolles
Pour qui? Ouvert à tous… Que vous soyez débutant ou écrivant de longue date, l’atelier est une porte ouverte… A vous de vous engager sur votre chemin…
Quand? Le mardi (en dehors des vacances scolaires)
Deux horaires possibles :
18H-20H
Ou
20H30-22H30
(Vous pouvez vous positionner sur l’un ou l’autre des créneaux indifféremment, les ateliers sont identiques le même jour)
L’inscription se fait par séquence
50 euros la séquence (10 euros l’atelier)
Renseignements et inscription: 06 21 30 81 64
Première séquence : « Le Corps, représentation, émotion et mouvement »
Du mardi 3 novembre au mardi 1er décembre 2015
Et toujours les autres propositions en cours:
– Atelier à domicile – Atelier de la distance – Accompagnement de projets longs – Les balades écrites – Stage d’écriture