Je ne sais si tu m’entends encore, au milieu du vacarme des peaux mortes. Moi, j’entends le souffle fragile de tes envies.
Je te souhaite le chêne pour t’appuyer dessus et l’humus du sol qui caresse tes doigts. Je te souhaite le chemin écorchant tes pieds parce que tu es vivant. Je te souhaite les oiseaux, chant, fragile du possible dans le creux de ta main. Je te souhaite la lune pour sentir ton ombre s’émouvoir de tes pas. Je te souhaite la fumée de ces arrières-souvenirs des douleurs vécues. Je te souhaite la lumière, entendre demain, cette promesse tenue. Je te souhaite les yeux clos, cet amour qui t’écrit une nouvelle page dès que tu l’autorises. Je te souhaite des mots pour clamer le profond de ta terre.
Je te souhaite du silence, des silences, pour entendre ta voix, et pour qu’à ton tour, tu prononces tes vœux.