Retour de lectrice…

« L’avenir est la science des mères. Elles savent lire les lignes de l’histoire qui s’écrit, même à distance. L’avenir de leur enfant est une source claire, même si l’eau y est glacée. Elles savent, c’est suffisant pour espérer ou désespérer. 

Dans ce texte, j’ai trouvé des cris de douleur et de colère, de vie et de volonté. Que fait une mère devant le diagnostic grave pour la vie de son fils? Comment en quelques fragments de secondes elle comprend les tenants et aboutissants de cette anomalie du cerveau… Comment elle est lucide et comment elle s’invente une dernière scène de vraie complicité comme au théâtre… Le texte écrit sous différentes formes, permet de suivre le parcours chaotique du cœur déchiré de la mère. Les phrases courtes, haletantes, déjà épuisées avant le point sont les indices très bien maîtrisés d’une dramaturgie qui est tout sauf mise en scène. L’inscription du récit dans le réel de l’actualité de 2009 et dans le récit de l’actualité de 1986 aide à comprendre que le drame n’est pas une malchance. La trouvaille du dernier paragraphe, le compte à rebours ou le défilé de l’accident de Tchernobil, contextualise et radicalise la colère de la mère. Le sens du titre devient clair : nul ne doit plus se taire : ni la mère devant sa souffrance, ni les états devant leurs mensonges politiciens.Le récit est sans concession. Il ressemble à un journal et l’ombre de la catastrophe nucléaire renforce cette impression. 

Et puis il y a Duras, et son fantôme et sa présence. Il y a l’autorisation de Duras et son écoute aussi. Les parties en italiques sont des moments en suspens qui nous mettent au cœur de la création avec ses doutes et toutes ses questions. Quand la mère vacille sous le choc du résultat de l’opération, quand elle s’inquiète sur la convalescence trop rapide du fils, la femme écrivain elle, cherche à poser les mots les plus vrais possibles, au cœur des émotions qui arrivent et se disent à l’écrit. 

Dans ce texte, il y a aussi l’impression que l’écrivain part au combat. « Nos silences ne nous protégeront pas », phrase-titre et phrase-thème…phrase mantra.

J’ai lu ce texte dans un seul et même élan de lecture. Le rythme est soutenu, maintenu. Les changements de plan et d’arrière plan (opération du fils/actualité de 2009) donnent au texte un sentiment d’instabilité permanente, de ballottage, d’impermanence aurait dit Duras. 

(…)

…j’aime la sincérité, l’aspect polymorphe, le combat et….l’exercice d’admiration pour M.D.  » 

Nadine BRUNELOT.

« L’atelier d’écriture, un tiers-lieu fédérateur »

Article, revue Psychologie & Éducation

Juin 2023

Paule BRAJKOVIC, Lionel COUDRAY et Gilles BOIS

Extrait: ….« Sait-on ce que c’est qu’écrire ? » demandait Roland Barthes.

Nous répondons que c’est une recherche de l’insu et de l’insoupçonné pour prendre langue, que c’est une potion magique constituée d’ingrédients sensibles et que nous devrions tous écrire.

L’atelier d’écriture c’est faire écrire. C’est dire à l’autre qu’il possède en lui les composants de sa propre potion magique saupoudrée de sourires, d’yeux pétillants et de bonne humeur.

« J’écris pour me parcourir » disait Henri Michaux.

Le Territoire de la Marge est un chaudron d’animateurs d’ateliers d’écriture qui dévoile à tous, les recettes secrètes de ce parcours.

Parmi les sorciers nous retrouvons Paule Brajkovic qui murmure à l’oreille des écrivants des mots/images avec beaucoup de colle et de la ficelle aussi. Elle déplace la page vers la page… Et plus loin… (spécialités : écriture de l’intime, poésie contemporaine, écrit ‘art : arts visuels et théâtre).

Il y a aussi Lionel Coudray, l’explorateur, le guide qui vous invite à traverser le temps et l’espace dans un voyage au cœur des histoires et de la littérature (spécialités : écriture fictionnelle, exploration des styles).

Et puis Gilles Bois qui plonge comme on fait la plonge, cuisine la culture hip-hop, assaisonne des plats singuliers. Engagé, drôle, émouvant, il se transforme en brioche tartinée de bienveillance. (Spécialités : slam, mise en voix, en mot, en vie).

L’atelier d’écriture trouve une place de plus en plus importante au sein de l’école. Outre le fait qu’il soit porteur de valeurs institutionnelles, il apporte à la classe un espace unique, particulier et fédérateur.

L’Éducation nationale nous dit que « Le véritable moteur de la motivation des élèves réside dans l’estime de soi que donnent l’apprentissage maîtrisé et l’exercice réussi. »

Nous, animateurs, voyons par ailleurs des motivations naître du lâcher prise avec les contraintes orthographiques et grammaticales, la concentration est alors dirigée plus principalement sur l’imaginaire. Les élèves s’en réjouissent et explorent peu à peu cette liberté nouvelle. Notre réponse à la plupart de leurs questions est….

Le Métier intérieur

Stage d’écriture

Le samedi 26 août 2023

Vitrolles (13)

9h-17h30

80 euros (petit déjeuner et déjeuner compris)

Inscription et renseignement: 06 21 30 81 64

leterritoiredelamarge@yahoo.fr

Le Territoire de la Marge vous proposons une journée d’écriture à l’attention de tous ceux qui s’interrogent sur l’écriture, l’écriture comme quelque chose de l’intérieur, quelque chose qui travaille… Un temps pour écrire, pour réfléchir à ce Métier Intérieur:

L’écriture fait partie de votre vie. Comme un cheminement intérieur qui a eu lieu. L’écrit vous a ouvert des voies sensibles : gravir à chaque mot une montagne, nager dans une mer trop salée, traverser les ombres de la forêt.

Que faisons-nous, que ferons-nous de ces voies/voix ?

Écrire, n’est pas anodin. Il y a toutes ces traces qui vont devenir empreinte, identité, et il y a notre regard qui change, notre pensée qui s’interroge.

Ce « métier », qui est-il à l’intérieur de nous ? Sur quoi s’appuie-t-il, nos racines, nos valeurs, notre expérience de vie ? Quel est ce changement intérieur qui s’opère ?

Que respirons-nous dorénavant ?

Le Territoire de la Marge vous propose une journée pour poser votre voie/voix intérieure et nommer cette écriture qui aurait pu somnoler si elle n’avait pas été ce métier intérieur qui nous porte.

« L’entame », atelier du haïku à travers le cut-up

Le Territoire de la Marge vous propose:

Le samedi 18 mars de 10H à 12H (pour adolescents et adultes)

Le samedi 25 mars de 14H30 à 16H (pour enfants 8/12 ans)

Un atelier d’écriture: initiation à la technique du Haïku à travers le cut-up!

à L’Idéethèque, Les Pennes-Mirabeau.

Renseignements et inscription sur le site de l’Idéethèque ( lien ci-dessous):

https://ideetheque.fr/index.php/agenda/215-18mars-haiku (atelier adulte)

https://ideetheque.fr/index.php/agenda/216-25mars-haiku (atelier enfant)

En lien avec cet atelier vous avez la possibilité de créer votre carnet relié. Voir les informations sur le lien ci-dessous:

https://ideetheque.fr/index.php/agenda/213-11mars-reliure (reliure adulte)

https://ideetheque.fr/index.php/agenda/212-15mars-reliure (reliure enfant)